Le dispositif Jardiniers d’Auteuil fêtait, jeudi soir, ses trois ans d’existence. Cette occasion réunissait les stagiaires actuels et anciens, les équipes d’encadrement, les partenaires privés et publics, pour un bilan de l’action et la création d’un jardin pédagogique. Une remise de trophée de développement durable, en lien avec le travail, fait avec La Ressourcerie.
C’est la troisième session de formation pour des jeunes de 16 à 25 ans, qui suivent une préqualification pour les métiers du maraîchage biologique et des espaces verts. Soixante-six jeunes ont bénéficié du dispositif financé en partie par la Région et des mécènes.
Trophée du développement durable
« Soixante-quinze partenaires nous suivent dans ce travail social de réinsertion professionnelle de jeunes en difficulté, explique Élise Boisson, responsable de la formation Jardiniers d’Auteuil. Pendant ces sept mois où les stagiaires sont indemnisés, ils construisent un vrai projet professionnel, travaillent les aspects techniques, mais aussi des comportements, des compétences de communication, et trouvent ensuite des contrats ou poursuivent une formation supérieure. Un petit nombre est parfois obligé de se réorienter. »
Le fil directeur de 2013-2014 a été le travail de fabrication de nichoirs et abris pour animaux, réalisés avec des matériaux de récupération, en partenariat avec la Ressourcerie de Rezé. Ce qui vaut aux Jardiniers d’Auteuil de remporter un trophée de développement durable. Celui de cette année est l’ouverture du jardin pédagogique, pour accueillir des scolaires et familles : il comprend un parcours sensoriel pour les petits et est compartimenté suivant les cultures, les essences aromatiques, hôtels à insectes, nichoirs avec une signalétique précise. « La Fondation nature et découverte nous a financé, en partie, ce jardin avec une dotation de 2 000 €. Il a une vocation de sensibilisation à l’environnement des enfants, avec un parti pris ludique. » Un apprentissage difficile pour les stagiaires, avec plus de 40 noms de végétaux en français et en latin à mémoriser, qui s’ajoute aux 7 000 m² de cultures légumières, dont 1 000 m² sous serre.
« Une cinquantaine de variétés de légumes et fruits, produites tous les ans en agriculture biologique, revendues sous forme de paniers hebdomadaires. On compte actuellement vingt-cinq clients adhérents. Rien qu’en salades, 1 067 ont été vendues en 2014. »
Prochaine rentrée le 15 juillet, le jardin ne prend pas de vacances d’été.